Les pays membres de l'ACBF ont promis leur appui continu à la Fondation lors d’un déjeuner de travail organisé pour la troisième réunion spéciale des gouverneurs de l'ACBF à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 30 mars. Les contributions des pays membres s’élevaient cette année à 15M US$, un record dans l'histoire de la Fondation. Ceci a incité S.E. Christian Magnagna, le ministre gabonais du Budget et président du Conseil des gouverneurs, à féliciter les pays pour leur appui financier.
Toutefois, il leur a rappelé que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour respecter pleinement les engagements pris. Il a appelé les parties défaillantes à honorer leurs engagements financiers au 3e Plan stratégique à moyen terme de la Fondation (2012 - 2016)
« Nous ne devons pas oublier notre engagement collectif à verser 28,15 millions US$ 3e PSMT de l'ACBF. Actuellement, nos contributions ne représentent que 45% des engagements pris », a déclaré S.E. Magnagna. Il a félicité cinq pays pour avoir entièrement respecté leurs engagements : le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, le Rwanda et le Zimbabwe, ainsi que les quatre autres pays qui sont à jour pour leur paiement, à savoir le Gabon, le Mali, le Nigéria et le Swaziland. Il a également déclaré que 15 autres pays avaient respecté leurs engagements en partie. Il a exprimé des préoccupations concernant dix autres pays qui n'ont encore fait aucun décaissement. Ce sont: le Cap-Vert, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Libéria, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, la Sierra Leone et l'Ouganda.
Parlant au nom de la Commission permanente du Conseil des gouverneurs sur la mobilisation des ressources, Mme Nandipha Mkunqwana, directrice du département des institutions africaines multilatérales au Ministère sud-africain des Finances, a appelé les autres pays à se joindre à la composition du Comité. « Je demande instamment à tous les pays africains de se joindre aux efforts de la Commission de donner à notre Fondation un fonds de dotation qui garantisse sa durabilité et son appui continu au processus de développement de l'Afrique, car le développement, ce sont les capacités », a-t-elle dit.
Dans son allocution d'ouverture, le Secrétaire exécutif de la Fondation, le professeur Emmanuel Nnadozie, a déclaré qu'actuellement l'ACBF était dans une situation meilleure qu'elle ne l'était l'année dernière et qu'elle avait redynamisé son partenariat avec la Banque mondiale et les principaux organismes panafricains : l'Union africaine, la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l'Afrique et l'Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD). « Je ne doute pas que notre engagement collectif à un travail d'équipe efficace entre les cinq organisations aboutisse à un appui décisif au processus de transformation de l'Afrique », a déclaré le professeur Nnadozie. «La transformation économique et sociale de notre continent à travers la mise en œuvre réussie de nos plans nationaux d'émergence harmonisés avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine, exigera en effet un fort esprit d'équipe dans toutes les institutions panafricaines, avec pour but de maintenir les capacités au cœur du processus du développement du continent. » Le professeur Nnadozie a ajouté que la Fondation travaille déjà avec ses organisations partenaires pour identifier les impératifs de capacités de l'Agenda 2063 et qu’elle appuierait le processus d'harmonisation des plans nationaux de développement avec le plan de développement de l'Afrique. La Fondation a également contribué à clarifier les responsabilités respectives de la CUA et des Communautés économiques régionales dans la mise en œuvre de l'Agenda 2063.