La première note d'orientation de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), publiée en mars 2016, met l'accent sur le rôle de la société civile dans le renforcement des capacités de mobilisation des ressources intérieures (MRI). La Note d’orientation affirme que la société civile peut jouer un rôle de premier plan au nom des populations auprès des gouvernements dans les négociations sur les stratégies efficaces de mobilisation des ressources intérieures et la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique. La note décrit la société civile comme étant composée de groupes et institutions organisés indépendamment de l'État.
Le Rapport 2015 sur les capacités en Afrique (RICA) a découvert que les citoyens sont très réticents à payer des impôts en raison du manque de transparence dans l'utilisation des recettes fiscales, des niveaux élevés de corruption au sein des gouvernements et du manque de sensibilisation sur l'utilisation desdites recettes. Le rôle de sentinelle de la société civile devient donc essentiel.
Selon le RICA 2015, l'un des principaux déterminants de la capacité de mobilisation des ressources est la volonté des personnes à revenu dans la population à épargner et à payer des impôts. Dans ce processus, la société civile agit comme la sentinelle des activités de l'État et préconise que les citoyens se rendent compte de l'importance du paiement les impôts.
Pour faire face aux défis financiers, les gouvernements pourraient collaborer avec la société civile en tant que partenaire potentiel en renforçant ses capacités à améliorer les politiques de mobilisation des ressources intérieures et à exploiter les ressources potentielles.
Cette note fait partie d'une série de quatre cours élaborés par le Département des connaissances, suivi et évaluation de l'ACBF. Les trois autres se concentreront sur le rôle des gouvernements, des donateurs et du secteur privé dans la MRI.