C'est avec une profonde douleur que la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) annonce le décès, le 12 janvier 2017, du professeur Callisto Enias Madavo, président de son Conseil d’administration, un grand fils d'Afrique et véritable promoteur du renforcement des capacités en vue d’un développement durable axé sur l'Afrique.
Le Pr. Madavo avait été choisi comme président du Conseil d'administration de l'ACBF le 20 octobre 2014.
M. Madavo avait occupé plusieurs postes de haut niveau à la Banque mondiale, entre autres celui de vice-président pour la région Afrique, après avoir été directeur de pays pour l'Asie de l'Est, directeur de pays pour l'Afrique de l'Est, chef de division du Département des programmes pour le Pakistan.
Plus récemment, il était conseiller spécial auprès du Président de la Banque mondiale. M. Madavo a acquis une riche expérience dans les activités de développement portant sur une grande gamme de questions relatives aux programmes de pays, ainsi que des questions sectorielles, notamment l'urbanisation en Asie, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il a défendu un certain nombre d'initiatives à la Banque mondiale, notamment l'initiative VIH/sida, le renforcement des capacités et l'infrastructure.
Le professeur Madavo était responsable d'une myriade d'activités appuyées par la Banque mondiale dans 47 pays d'Afrique subsaharienne, parmi lesquels le Kenya, l'Éthiopie, l'Ouganda, la Somalie et le Soudan. Les principales activités portaient sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté, ainsi que sur la promotion de la bonne gouvernance. Parmi les autres activités, mentionnons le développement du secteur privé, les programmes d’après-guerre et le développement du secteur social. Il était responsable de plus de 1300 employés avec un budget administratif de plus de 250 millions US$ par an et engagement annuel de plus de 4 milliards US$ en prêts et subventions. Il a fait de même pour l'Asie de l'Est en Malaisie, en Thaïlande, en Corée, aux Philippines, au Viet Nam, au Cambodge, au Laos et au Myanmar.
Après sa retraite de la Banque mondiale, le Pr. Madavo a été professeur invité au Programme d'études africaines de l'Université George Washington et a donné un cours sur le développement de l'Afrique.
Le Pr. Madavo a décroché de l'Université de Notre Dame un doctorat en économie du développement (1969).
Le Conseil des gouverneurs, le Conseil d’administration et le Secrétariat de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique présentent leurs plus sincères condoléances à Mme Madavo, à ses enfants et à tous les membres de sa famille à l’occasion de cette perte qui est irréparable pour eux et pour le continent africain dans son ensemble.