« L'Afrique a besoin d'accroître ses capacités institutionnelles de mobilisation des ressources pour contrer les effets des changements intervenus dans le secteur du financement du développement », a déclaré le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, le professeur Emmanuel Nnadozie, lors de la Table ronde économique africaine, tenue ce mardi durant les 50e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
« La mobilisation des ressources ne peut réussir que par le renforcement des capacités », a déclaré le professeur Nnadozie. « Les capacités institutionnelles sont encore faibles dans de nombreux pays africains. L’ACBF, qui a une expérience de plus de 24 ans dans le renforcement des capacités, est prête à appuyer le continent pour renforcer les capacités nécessaires à la transformation de l'Afrique. »
Parmi les capacités requises se trouvent une architecture institutionnelle robuste, les capacités humaines et les compétences, l'accès à la connaissance et à l'information et le leadership.
Le paysage du financement du développement a radicalement changé au cours des dernières années en raison de la crise financière mondiale, la lassitude des donateurs, les prix du secteur des entreprises et l'émergence de nouveaux acteurs tels que le BRICS.
L'Afrique a besoin de mobiliser des ressources pour financer les Objectifs de développement durable pour l’après-2015, un ensemble de cibles proposées relatives à l'avenir du développement international. Ils sont destinés à remplacer les Objectifs du Millénaire pour le développement une fois qu'ils arriveront à échéance à la fin de 2015. Ils sont constitués de 17 buts avec 169 cibles couvrant un large éventail de questions de développement durable. Celles-ci comprennent l’éradication de la pauvreté et de la faim, l'amélioration de la santé et de l'éducation, rendre les villes plus durables, lutter contre le changement climatique, et protéger les océans et les forêts.
La mobilisation des ressources internes est de plus en plus considérée comme une alternative crédible pour couvrir le manque à gagner à l'appui financier international.
L’édition 2015 de la publication-phare de l'ACBF, le Rapport sur les indicateurs de capacités en Afrique, couvrira le thème de la mobilisation des ressources internes.