La réunion d'experts a été organisée conjointement par le Secrétariat du MAEP et le Secrétariat de l'AGA, réunissant le personnel du Secrétariat du MAEP, les acteurs institutionnels, les principaux experts du MAEP et de la gouvernance. La réunion devait examiner, au niveau des experts, le rôle croissant du MAEP en tant qu'instrument de suivi, d'évaluation et de rapports faisant autorité sur les questions de gouvernance sur le continent. À cette fin, la réunion a examiné le mandat du MAEP, entre autres les conclusions des récentes décisions de l'Assemblée du Sommet de l'UA, a examiné et revu le dossier du MAEP au cours des 14 dernières années, et envisage de réfléchir aux moyens de renforcer davantage le rôle du MAEP comme instrument de suivi et d'évaluation de la gouvernance sur le continent.
La réunion a débuté par le mot de bienvenue du Prof. Eddy Maloka, PDG du Secrétariat du MAEP, du Professeur Mahamoud Khayal, Président du Panel APR, et du Dr Admore Kambudzi, qui représentait le Professeur Malotsa, Directeur du Département de la paix et de la sécurité de la CUA. Le Professeur Maloka a remercié le Secrétariat de l'AGA d'avoir coprésidé cet événement. Il a salué tous les dignitaires présents dans la salle et a souhaité la bienvenue aux nouveaux membres du Panel de l'APR. La réunion a commencé avec l’optique que tous les participants devaient contribuer à la discussion non pas en tant que représentants de pays mais en tant qu'experts africains ayant un intérêt au succès du Mécanisme.
À la fin de cet atelier de deux jours, les résultats préliminaires et le résumé des délibérations faites ont été présentés. Voici les principaux :
- La nécessité d'une collaboration plus étroite entre le MAEP, d'une part, et les plates-formes AGA et APSA, d'autre part. La nécessité d'établir un comité conjoint APRM-AGA-APSA, qui se réunira tous les trimestres pour aider à coordonner et harmoniser les activités et les outils opérationnels dans le contexte des relations AGA-APSA, et d'éviter la duplication des efforts pour les différents mécanismes grâce, par exemple, à l'utilisation des structures et processus nationaux du MAEP pour les mandats liés à l'AGA-APSA ;
- La nécessité de repenser la méthodologie d'évaluation du MAEP en vue de réduire les coûts et de produire des rapports plus courts et ciblés et d'impliquer les autorités statistiques nationales africaines ainsi que le Centre africain de statistique au sein de la CEA afin de renforcer notre capacité à nous appuyer sur les données africaines pour les questions africaines ;
- La nécessité d'améliorer les relations entre les CER et le MAEP, entre autres l'intégration des outils du MAEP et des mécanismes d'évaluation dans les CER ;
- La nécessité de commencer à réfléchir à la rationalisation de l'attribution des mandats et des responsabilités entre les différentes institutions et initiatives au sein de l'Union africaine et à l’utilisation de l'agenda en cours pour la réforme de l'Union africaine ;
- La nécessité d'un cadre cohérent de rapports et de S&E ainsi que d’une collaboration du MAEP avec d'autres institutions en vue de remplir son mandat de plus en plus important. Sur cette base, il est nécessaire de renforcer la capacité des institutions du MAEP à tous les niveaux : continental, national et local. Cela implique de renforcer les capacités diagnostiques reconnues du MAEP de manière à contribuer également à la diplomatie préventive et à l'alerte rapide dans les défis liés à la gouvernance ; et
- La nécessité de passer de la question de savoir si le MAEP peut contribuer aux besoins de suivi et d'évaluation du continent dans les domaines de l'Agenda 2063 et des SDG sur la manière de mener à bien ces tâches. Sur cette base, il est urgent de créer un groupe de travail interinstitutionnel composé du MAEP et de ses institutions partenaires.
La création du MAEP a été alimentée par le désir et le ferme engagement des États membres de l'Union africaine à l'amélioration de la gouvernance à travers le continent. Les États membres de l'Union africaine ont créé le MAEP en 2003 comme un outil volontaire pour évaluer la gouvernance politique, économique et d'entreprise ainsi que le développement socio-économique des pays. Il cherche à faire en sorte que les politiques et pratiques des États participants soient conformes aux normes de transparence et de responsabilité de l'Union africaine. Il s'agissait de donner au continent un mécanisme d'autorégulation universellement acceptable pour faire face aux nouveaux défis et éviter les influences extérieures défavorables.
L'ACBF devra jouer un rôle clé dans le groupe de travail interinstitutionnel qui doit guider et appuyer le MAEP dans son rôle élargi.