La recherche de politique peut soutenir directement l'intégration régionale en abordant les défis pratiques grâce à la collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et les universités de sorte à mettre en œuvre les programmes de recherche. Ceci est la conclusion du 2e Forum annuel de recherche qui a lieu à l’Hôtel Safari Club de Nairobi au Kenya, du 27 juin au 1er juillet. Le forum, organisé par le Marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA) et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), se concentre sur « le commerce des services et la facilitation du commerce pour une industrialisation inclusive et durable dans la région du COMESA. »
Le programme COMESA-ACBF de renforcement des capacités en recherche et analyse des politiques économiques et commerciales a été lancé pour renforcer les capacités des États membres du COMESA et de Son secrétariat afin qu’ils entreprennent des politiques axées sur la recherche pour favoriser une prise de décisions basée sur des preuves.
« Le but du forum de recherche est de partager les connaissances et délibérer sur les questions empiriques du commerce et des questions connexes dans le cadre de l'intégration régionale ainsi que de fournir l'occasion d'élaborer des politiques », a déclaré le Dr Folasade Ayonrinde, agente principale chargée de programme au Département des Opérations pour l’Afrique de l’est et australe de ACBF dans son discours lu au nom du Secrétaire exécutif de l’ACBF, le professeur Emmanuel Nnadozie.
Elle a ajouté que le forum était d'une importance vitale dans cette période d'incertitude économique mondiale, suite à la décision de la Grande-Bretagne de quitter l'Union européenne, et vu l'importance des communautés économiques régionales (CER), notamment en ce qui concerne les avantages politiques et économiques découlant de l’appartenance à une CER.
Dr. Ayonrinde a souligné que les résultats du forum de recherche devraient contribuer à renforcer la participation des gouvernements, des think tanks de recherche de politiques, du milieu universitaire et du secteur privé pour relever les défis de la mise en œuvre du programme d'intégration régionale et fournir une nouvelle direction pour les politiques fondées sur des données probantes. Particulièrement en ce qui concerne les capacités de négociation, ainsi que la mise en œuvre des obligations commerciales.
Elle a conclu en invitant les experts à concentrer leurs discussions sur les questions axées sur des preuves qui défendront une plus grande intégration régionale et réaliseront la croissance économique.
Selon M. Jared Nyaundi, représentant le Secrétaire principal du Département d’Etat du Ministère kenyan de l’industrialisation, commerce et coopération, le forum est une plate-forme pour relever les défis et trouver des solutions pratiques à la région. Optimiste, il était d’avis que les questions émergentes soulevées par les différents auteurs dans leurs documents contribueraient à cette optique.
M. Nyaundi a débuté en disant que le Secrétariat du COMESA, lors de la 34e réunion du Conseil tenue à Addis Abéba (Ethiopie) en mars 2015, avait reçu instruction de convoquer une réunion des think tanks politiques et du secteur privé dans la région afin de les informer sur les questions d’avenir pour les recherches nécessaires à soutenir l'intégration régionale.
Le Secrétaire principal, dans le discours lu en son nom par M. Nyaundi, a exprimé sa sincère gratitude à l’ACBF pour son rôle continu dans le renforcement des capacités de politiques économiques et commerciales de l’Afrique. Il a attribué l'impact du projet COMESA II au renforcement des capacités des Etats membres du COMESA dans l'analyse et la recherche des politiques économiques et commerciales, sous les auspices duquel le 2e forum annuel sur la recherche a lieu en témoignage de l'excellent travail de la Fondation.
Il a appelé les États membres du COMESA à envisager d’intégrer ce programme dans les programmes réguliers du COMESA et de disposer d'une ligne budgétaire ordinaire plutôt que de compter entièrement sur les donateurs. Il a conclu en exhortant les participants à examiner attentivement chaque aspect des résultats empiriques et des questions émergentes qui pourraient améliorer les décisions de politiques dans le cadre de la collaboration régionale afin d’établir une voie à suivre.
Le Forum a réuni des intervenants du secteur privé (Microsoft Afrique), du milieu universitaire, des think tanks de politique et des représentants des gouvernements des États membres du COMESA et de la BAD. Le forum a réuni des délégués des Etats membres du COMESA en provenance du Burundi, des Comores, de Djibouti, de la République démocratique du Congo, de l’Egypte, de l’Erythrée, de l’Ethiopie, du Kenya, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, des Seychelles, du Swaziland, du Rwanda, du Soudan, de l’Ouganda, de la Zambie et du Zimbabwe.