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Renforcer les capacités en entrepreneuriat est essentiel à la lutte contre le chômage des jeunes en Afrique

Harare, Zimbabwe
04 oct, 2017

Le chômage des jeunes est un fléau pour le continent africain, avec des taux de 13% et 30,5% pour l'Afrique subsaharienne et l'Afrique du Nord, respectivement, en 2016. Alors que l'Afrique du Nord a le taux le plus élevé de jeunes sans emploi dans le monde, l'Afrique subsaharienne continue d'avoir le plus haut taux de pauvreté au travail à l'échelle mondiale, à 70 %.

Le chômage des jeunes en Afrique a été exacerbé par leur nombre croissant avec environs 12 millions de nouveaux individus qui s’ajoutent à la population active chaque année entre 2015 et 2030. Cette double tendance de la croissance rapide de la population et de l'augmentation du chômage chez les jeunes présente un défi majeur dans la maximisation du dividende démographique de l'Afrique. Le nombre croissant de jeunes chômeurs pose un défi au développement durable et peut également se révéler un facteur de déstabilisation sociale ou politique.

Le printemps arabe, le succès de Boko Haram dans le nord du Nigeria, et la violence électorale au Sénégal sont quelques exemples des effets omniprésents d'une population croissante de jeunes sans emploi et frustrés. En outre, le chômage actuel chez les jeunes entrave le développement social et économique non seulement aujourd'hui mais aussi dans l'avenir, puisque les jeunes qui ont connu un retard dans la population active ont tendance à rester en retard en termes de revenus et de croissance du revenu une fois qu'ils sont employés.

Le défi démographique d'assurer un développement humain adéquat et des possibilités d'emploi pour le nombre croissant des jeunes est la plus grande opportunité de l’Afrique et la plus grande menace à sa stabilité et à ses perspectives de croissance. À moins que les choses ne changent, plus signifiera moins pour l'Afrique, inévitablement. Une réponse forte et une action urgente sont nécessaires pour atténuer les niveaux élevés de chômage chez les jeunes, car il semble être une bombe à retardement sur le point d'exploser.

La jeunesse peut être une force positive pour le développement lorsqu'elle reçoit les connaissances et les opportunités dont elle a besoin pour prospérer. Les jeunes doivent en particulier acquérir l'éducation et les compétences nécessaires pour contribuer à une économie productive, et ils ont besoin d'accéder à un marché du travail qui puisse les absorber dans leur population active. La population de jeunes d'Afrique ne se développe pas seulement rapidement, mais elle est de plus en plus instruite, avec des estimations de 137 millions de 20 à 24 ans ayant franchi la barre de l’enseignement secondaire d'ici 2030, tandis que 12 millions du même groupe d'âge auront achevé l’enseignement tertiaire. Malheureusement pour la plupart des jeunes, les transitions de l'école à l’emploi sont un processus long et difficile et dans de nombreuses économies ayant de fortes populations de jeunes, le nombre d'emplois formels disponibles est souvent insuffisant pour employer tous les jeunes qui entrent dans le marché du travail et n’offre pas un salaire décent.

Le paradoxe de la génération la plus instruite des jeunes en Afrique, mais connaissant un chômage élevé, est très décevant. Il y a donc un besoin urgent de renforcer les capacités de la jeunesse africaine pour qu’elle initie et gère ses propres entreprises. En plus d'offrir un emploi à d'autres jeunes et de contribuer à la croissance économique, les jeunes entrepreneurs jouent un rôle essentiel dans l'innovation au sein d’une économie, notamment dans les nouvelles technologies et les méthodes de production. Ceci est particulièrement important et pertinent pour les pays africains qui ne sont pas encore équipés pour procéder à la quatrième révolution industrielle. Les pays africains ont un fort potentiel entrepreneurial qui demeure inexploité. L'entrepreneuriat peut exploiter la réserve croissante des jeunes africains, de plus en plus qualifiés et compétitifs.

Compte tenu de ce qui précède, il existe un besoin urgent pour les pays africains d'améliorer l'écosystème entrepreneurial pour les jeunes et de formuler une stratégie durable pour l'entrepreneuriat des jeunes. Les jeunes en particulier font face à des obstacles au travail indépendant, tels que le manque d'accès à des ressources telles que le capital, leurs entreprises ayant une valeur de marché ou un inventaire plus faible, sont engagés dans une gamme plus étroite d'activités, ont un manque d'accès à l'espace et ne fournissent pas d'expérience et de contacts à l'entreprise. Dans son 26e document périodique, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) souligne certains programmes et politiques susceptibles d'améliorer les opportunités de travail indépendant pour les jeunes. Conseil d'entreprise, formation au leadership, planification d'entreprise et offre de crédit sont des interventions viables des différentes avenues proposées. En outre, les fonds de l'entreprise, les quotas d'approvisionnement pour les entreprises de jeunesse, la fourniture d'accès au marché, l'augmentation de la productivité du secteur informel et la formation technique grâce à la formation professionnelle sont également des initiatives durables. Ces types d'interventions ont été mis en œuvre et ont été couronnés de succès dans des pays comme l'Algérie (Soutien à l'emploi des jeunes), le Burkina Faso (Projet de développement de l'emploi et des compétences des jeunes), Kenya (Youth Entreprise Development), Nigéria (The TEF Entrepreneurship Program et The Youth Enterprise with Programme Innovation in Nigéria), Sénégal (reconnaissance des compétences acquises dans la formation informelle) et l'Ouganda (The Youth Venture Capital Fund). D'autres pays africains devraient imiter de telles stratégies.

L'essence de la nouvelle Stratégie quinquennale de l'ACBF (2017-2021) est de produire des personnes qualifiées et des institutions solides pour transformer l'Afrique. Parmi les cinq gammes de service de la Stratégie figurent « des investissements dans des initiatives de renforcement des capacités qui appuieront la formulation, l'adoption et la mise en œuvre des politiques, la formation et l'amélioration institutionnelle ». Cette stratégie souligne également qu'une attention particulière sera accordée aux jeunes en matière de renforcement des capacités.

Les foires d'emplois personnalisées pour les jeunes seront une caractéristique clé de l'approche de l'ACBF en matière de renforcement des capacités au cours des cinq prochaines années. Des cliniques entrepreneuriales seront organisées lors des foires pour fournir des conseils techniques sur la rédaction de propositions, les options de prêt, les compétences d'entrevue et la création d'emplois. Tirant parti de son expérience dans la recherche et les programmes d'emploi pour les jeunes, l’ACBF couvrira au moins 25 pays au cours de la période. Le renforcement des capacités des jeunes à travers des stratégies qui encouragent l’entrepreneuriat libèrera le potentiel d'un développement inclusif que ce groupe d'âge particulier a sur l'Afrique.

 

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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