La pandémie de la COVID-19 représente une crise majeure pour l’Afrique continent. Pour mieux comprendre son impact économique, nous devons examiner ses trois dimensions. Premièrement, l'impact de la maladie elle-même sur les individus, les familles, les communautés, les nations et les régions.
La deuxième est l'impact économique et social de la riposte à la pandémie et des mesures d'atténuation mises en place, les vies et moyens de subsistance, et la troisième est le défi du redressement et de la reconstruction post-COVID-19.
Selon diverses estimations, la pandémie a entraîné et continuera à avoir de graves répercussions sur les économies des pays africains. La Banque africaine de développement (BAD) a estimé que la perte du produit intérieur brut (PIB) se situerait entre 22 et 88 milliards de dollars EU.
Il s'agit d'un très sérieux défi pour le continent, dans la mesure où il a un impact direct sur les activités économiques et les capacités de production, à travers l'inflation et la dette. Jusqu'à présent, nous avons constaté des perturbations dans les échanges commerciaux et les chaînes de valeur et une forte baisse des prix des matières premières et des exportations. C'est donc l'occasion de intensifier les efforts de diversification et la transformation des économies africaines pour en renforcer la résilience.
On constate aussi une réduction des flux financiers en termes d'investissements et de transferts de fonds des diasporas. L'aide étrangère et le tourisme ont été durement touchés en raison des restrictions de voyage et le confinement mis en place par les différents gouvernements pour freiner la propagation du Coronavirus.
L'ACBF a été directement touchée par ces mesures et se trouve dans l'incapacité de fonctionner à plein régime. Cette situation affecte ses capacités à soutenir ses États membres, ses acteurs non étatiques et toutes les agences aux niveaux national, régional et continental, qui bénéficient des interventions de renforcement des capacités menées par la Fondation qui met par ailleurs à disposition les compétences techniques nécessaires à la transformation économique.
Pour surmonter cet obstacle, l'ACBF a eu recours à des moyens novateurs pour faire des affaires. Bien que la demande de services de l'ACBF reste énorme, en particulier, alors que les défis induits par le COVID-19 auxquels sont confrontés les pays africains et leurs institutions. Les ressources financières restent un défi en raison de leur insuffisance, l'imprévisibilité et le non-durabilité.
L'ACBF continue d'exprimer sa profonde gratitude à ses États membres et à ses partenaires pour leur soutien et les invite à continuer à investir dans leur Fondation. Ce soutien ferme est plus que jamais essentiel, étant donné que la Covid-19 continue d’être une menace pour les progrès accomplis vers la réalisation de l'Agenda 2063.
Prof. Emmanuel NNADOZIE
Secrétaire exécutif: Fondation pour le Reinforcement des Capacite en Afrique