En 2014, l’épidémie du virus Ebola a bien démontré que, malgré les progrès importants accomplis pendant les deux dernières décennies avec le soutien de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), L’Afrique reste confrontées à des contraintes en termes de capacités humaines, institutionnelles et sociétales.
La crise d’Ebola a suscité une vague de sympathie et de soutien de l’intérieur et de l’extérieur pour laquelle l’Afrique doit montrer sa plus grande gratitude au reste du monde. La solidarité internationale constante va certainement aider à éradiquer l’épidémie d’Ebola. Une meilleure et plus grande coordination est souhaitable. Ce que la solidarité internationale ne peut pas faire et ne fera pas c’est préparer l’Afrique à faire face aux crises issues d’émergences sanitaires, de catastrophes naturelles, etc.
Seulement un investissement important dans le renforcement des capacités va aider l’Afrique à prévenir, anticiper et gérer ces crises. Des capacités efficaces de gestion des crises sont certainement une avancée fondamentale dans le sens du développement durable du continent.
Pendant les derniers 24 ans, l’ACBF a soutenu avec succès le renforcement des capacités du continent pour la conception et la gestion des politiques économiques et aidé le continent dans le renforcement de l’administration publique, la gestion financière transparente et responsable, le développement des statistiques, la supervision efficace des Parlements sur les questions gouvernementales et une meilleure participation de la société civile et du secteur privé dans le processus de prise de décision politique. L’ACBF a été en mesure de contribuer efficacement, forte du soutien de ses pays membres africains et non africains et de ses partenaires multilatéraux (la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement et le Programme des Nations Unies pour le Développement).
En 2015, l’ACBF va continuer à guider les efforts de renforcement des capacités du continent, en s’appuyant sur ses partenariats stratégiques avec les principales institutions panafricaines et sous régionales, parmi lesquelles figure l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, la Banque Africaine de Développement, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique et les communautés économiques régionales. Parallèlement, la Fondation va renforcer son partenariat stratégique avec la Fondation Bill et Melinda Gates et avec d’autres organisations du secteur privé. Parmi ses activités principales en 2015, l’ACBF va réunir tous ses partenaires et bien d’autres, y inclus les décideurs politiques, les universitaires, la société civile et le secteur privé à l’occasion de son troisième Forum panafricain sur le renforcement des capacité, qui se tiendra pendant la première semaine de septembre 2015, dans le but de questionner les impératifs en matière de renforcement des capacités pour la transformation économique de l’Afrique. La Fondation va aussi en même temps continuer à aider la Commission de l’Union africaine et les pays africains dans leurs efforts visant à combler leurs lacunes en capacités. Tout particulièrement l’articulation des dimensions des capacités de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et leur intégration dans les plans de développement nationaux. Combler les lacunes en capacités des États fragiles sera la finalité principale de la Fondation en 2015.
Avec votre soutien, l’ACBF va continuer à déplacer les frontières des capacités de l’Afrique toujours plus loin dans le sens d’un développement durable et inclusif. C’est avec cette détermination, que je souhaite une année 2015 heureuse, dans la paix et la prospérité à l’Afrique et à tous ceux et celles qui soutiennent le développement de l’Afrique.
Prof. Emmanuel Nnadozie
Secrétaire exécutif