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La victoire de la Côte d'Ivoire à la CAN illustre l’importance du renforcement des capacités

09 mar, 2015

La Coupe d'Afrique des Nations 2015 est venue et s’en est allée. Après deux semaines de rencontres intenses, d’impasses, de coups de théâtre, de sueur, de larmes et de joie, les ivoiriens ont été couronnés rois du football africain avec mérite. Bien que beaucoup pensent, à juste titre, que la victoire finale de la Côte d'Ivoire devait beaucoup à l'éventail de talents de son équipe, parmi lesquels les frères Touré, Serge Aurier ou Salomon Kalou, peu de gens réalisent que le destin de cette équipe ouest-africaine a été tissé il y a plus de 20 ans, lorsqu’un ambitieux plan de renforcement des capacités au sein du football ivoirien avait été mis en place.

En 1996, l'ancien international français Jean Marc Guillou s’est allié à l’ASEC Mimosa, le légendaire club de football basé à Abidjan, pour lancer une académie de football local, qui a fini par être connue sous le nom d’Académie Sol Béni. C’était une académie de football de style pensionnat, l'enseignement ayant comme objectif de préparer les étudiants à devenir des footballeurs professionnels en Europe. L'accent était mis sur le renforcement des valeurs clés, l'enseignement des langues étrangères telles que l’anglais et l’espagnol et, ainsi que des compétences de vie comme la signature de contrats, l'achat d'appartements et la vie loin de chez soi.

Dans une interview de 2006 postée  sur le site www.fifa.com, le grand footballeur ivoirien Didier Drogba a dit qu'il était tout à fait conscient que le succès des Eléphants (l'équipe nationale ivoirienne) résultait de la politique de formation mise en place au début des années 1990 par l'Asec. « A l'époque ce n’était pas la chose normale à faire. L’Asec a créé la première véritable école de football (du pays). »

Peut-être que ce n’était pas la «chose normale à faire» mais les résultats finaux sont éloquents et montrent que les objectifs peuvent être atteints dans tous les domaines, y compris le sport (et le football) lorsque le potentiel et les lacunes de capacité sont identifiés et que des plans de renforcement des capacitatés sont mis en place et mis en œuvre pour combler ces lacunes et réaliser ledit potentiel. Dans le cas de la Côte d'Ivoire, cela a été une formule gagnante et l'impact du programme sur l'équipe nationale de football a été ressenti pendant de nombreuses années. Lors de la participation de ce pays à la Coupe du Monde 2006 de la FIFA  en Allemagne, les deux-tiers des Eléphants étaient des diplômés de l'Académie Sol béni. Et en 2015, la colonne vertébrale de l'équipe qui vient de décrocher la couronne africaine de football était constituée du reste de ces diplômés. L'impact a également été ressenti à l'échelle régionale.

Au cours des dernières années, le modèle de Sol Béni a été adopté par d'autres puissances du football africain disposées à s’appuyer sur le succès d'un système qui habilite les joueurs, les clubs de football et les équipes nationales en vue du succès. L’Algérie, l'Egypte, le Ghana, Madagascar et, plus récemment, le Mali ont tous mis en place des académies semblables sur leur sol, dans l'espoir de nourrir les talents naissants et d'atteindre les sommets du football continental et mondial.

Cependant, et malgré ses preuves, le modèle a des limites qui sont pour la plupart exposées lorsqu’il n’est pas entièrement soutenu par les gouvernements et les acteurs clés dans les milieux du football local. Par exemple, peu de pays africains investissent de l'argent dans leurs structures de football, et le parrainage des clubs ainsi que les revenus de fréquentation et de la publicité ont diminué. Il est donc précaire pour le football africain d’essayer de cultiver les talents de football avec un budget limité. Pour survivre, les clubs sont souvent contraints de vendre leurs meilleurs joueurs au plus offrant, privant précocement les ligues locales de l'ingrédient même de la création des flux de revenus: des joueurs talentueux.

C’est là le défi: trouver un moyen d'encourager le renforcement des capacités dans le football africain tout en rendant en ce sport financièrement viable au niveau local. L'avenir du football africain et de ses structures réside dans  un tel équilibre.

Prof Emmanuel Nnadozie est le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) à Harare, Zimbabwe

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Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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