La mise en œuvre de l'Accord de libre-échange continental africain (ZLECA) ne se fera pas en vase clos, mais nécessitera la coopération de l'ensemble des gouvernements africains, a déclaré le Directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), le Dr Stephen Karingi.
S'exprimant lors de la 9ième édition du Sommet des Think Tanks d’Afrique, un événement phare de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) qui s'est tenue récemment en Zambie du 8 au 10 novembre 2023, le Dr Karingi a déclaré que les Ministres du Commerce et de l'Industrie et les Ministres des Investissements, ainsi que toutes les personnes impliquées dans la mise en œuvre des protocoles de la ZLECAf, devraient prendre conscience que l'accord commercial continental ne peut pas être dissocié du niveau macro.
Il a déclaré que la CEA considère la ZLECAf comme l'investissement qui renforce la macroéconomie en Afrique.
« Lorsque nous parlons de mobilisation des ressources intérieures, la première chose qui nous vient à l'esprit est de savoir quelle est la force du secteur privé. La ZLECAf est un instrument du secteur privé qui est fondamentalement la base de l'assiette fiscale de toute économie qui veut être résiliente », a-t-il déclaré.
Le Dr Karingi a également déclaré que la mise en œuvre de l'accord devrait prendre en compte les défis auxquels les pays africains et la communauté mondiale sont confrontés en raison de la question de la durabilité et de la préservation de l'environnement et de la question du changement climatique.
« La ZLECAf exige également d'être conscient du fait que tous les pays africains se sont engagés à participer aux efforts mondiaux visant à créer des économies durables afin que notre santé ne soit pas affectée par ce qui se passe dans l'environnement », a déclaré Karingi.
Il a réitéré que la ZLECAf augmenterait considérablement le commerce intra-africain sans ajouter de pression significative sur le changement climatique, insistant sur le fait que la poursuite des contributions déterminées au niveau national (CDN) comme l'établissement d'un marché africain du carbone en plus de la réforme de la ZLECAf, réduirait considérablement les émissions de gaz à effet de serre que l'Afrique contribue à produire.
L'article 4, paragraphe 2 de l'Accord de Paris de 2015 demande à chaque Partie de « préparer, communiquer et maintenir les contributions déterminées au niveau national successives qu'elle a l'intention d'atteindre».
La ZLECAf, présentée comme le nouveau moteur de croissance et d'intégration de l'Afrique, a été lancée le 1er janvier 2021 en tant que reflet clé de l'engagement de l'Afrique en faveur de l'Agenda mondial 2030 des Nations Unies et de la vision qui sous-tend l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Placé sous le thème « Faire le lien entre évidences, politiques et pratiques pour contribuer à la mise en œuvre de l'Accord de libre-échange continental africain », l'objectif principal du Sommet des Think Tank d’Afrique était de partager des idées et des expériences sur l'approche de l'Afrique en vue d'une mise en œuvre accélérée de la ZLECAf, ainsi que des suggestions concrètes sur les domaines à améliorer au niveau des régions et des pays, afin de garantir le développement durable de l'Afrique.
----------FIN--------
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Tsitsi Chakonza, +263777879339