... Il est temps de passer de l'élaboration des politiques à leur mise en œuvre, déclare le Président du Conseil d'administration de l’ACBF
L'Afrique doit considérer les bouleversements des deux dernières années marquées par la pandémie de Covid-19 comme une motivation pour traduire ses belles paroles sur l'intégration en actions concrètes. Il est temps de passer de l'élaboration des politiques à leur mise en œuvre, a déclaré S.E. Erastus J. O. Mwencha, Président du Conseil d'administration de l'ACBF, lors de la 31e réunion du Conseil des Gouverneurs de la Fondation, tenue en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, ouvertes dans la capitale ghanéenne, Accra, le 23 mai 2022.
Selon S.E. Mwencha, la Covid-19 a entraîné de nouveaux défis jamais imaginés. Elle a aussi révélé des vérités désagréables. Selon lui, « Certaines de ces vérités ont trait à la nécessité urgente de mettre en place des économies africaines plus résilientes aux chocs extérieurs, et une Afrique capable de voler de ses propres ailes. »
Pire, dit-il, alors que le monde commençait à avoir un peu de répit après la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne a engendré de nouvelles perturbations dans les économies africaines, soulignant davantage la nécessité pour le continent de mettre en place des économies fortes et résilientes.
« L'Agenda 2063 de l'Union africaine dresse un plan à long terme pour l'Afrique que nous voulons voir à l'avenir », a déclaré le Président du Conseil d'administration de l'ACBF. « Les événements que nous avons vécus au cours des deux dernières années doivent nous persuader d'accélérer nos démarches en vue de satisfaire l'une des principales aspirations de l'Union africaine, à savoir construire une Afrique capable de réaliser son propre développement. L'ampleur des bouleversements que nous avons enregistrés doit nous obliger à examiner de près la manière dont nos économies sont structurées et les relations qu'elles entretiennent entre elles.
« Nous devons considérer les bouleversements de ces deux dernières années comme une motivation pour traduire nos belles paroles sur l'intégration en actions concrètes. Il est temps de passer de l'élaboration des politiques à leur mise en œuvre », a ajouté S.E. Mwencha.
Il précise que l'ACBF est disposée à travailler en partenariat avec tous ses États membres pour développer les capacités nécessaires à la mise en place des économies plus résilientes.
Parlant de l'expérience de l'ACBF au cours des dernières années, S.E. Mwencha a déclaré que la Fondation s'était bien remise des turbulences de la Covid-19. Sa stratégie de redressement reposait sur sa résilience, ses réformes internes et le renforcement de son efficacité. Elle comprenait notamment l'optimisation de ses capacités de gestion des ressources humaines ainsi que la transition vers des processus opérationnels automatiques et plus efficaces.
« Nous vous rassurons qu'à la faveur de nos réformes internes, vos fonds et ceux de nos partenaires sont gérés encore plus efficacement, dans la mesure où nos coefficients d'efficacité sont en constante amélioration », a déclaré le Président du Conseil d'administration aux Gouverneurs en conclave et à ceux qui participaient à cette réunion par Zoom.
À titre d'exemple, a-t-il ajouté, « notre rapport coût/décaissement est passé de 25,1 % en 2020 à 16,2 % en 2021. J'ai aussi le plaisir de vous annoncer que l'ACBF a de nouveau obtenu une opinion d'audit favorable et sans réserve en 2021. »
Dans la même lancée, S. E. Mwencha a révélé « qu'en dépit du fait que la programmation ait été perturbée par la pandémie de Covid-19, nous avons migré vers la supervision virtuelle des projets, au moyen de nos installations en matière de TIC. Nous avons produit de bons résultats, tout en réduisant les coûts. Aujourd'hui que la Fondation est plus efficace, elle est plus que jamais en mesure de collaborer avec vous pour assurer le redressement de vos économies et les mettre sur la voie de la croissance durable. »
Il a déclaré que l'Afrique était sur la ligne de départ d'un voyage passionnant, qui consiste à mettre en place la zone commerciale potentiellement la plus vaste et la plus diversifiée du monde, à savoir la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Selon lui, le succès de cette zone de libre-échange constitue l'une des principales préoccupations de l'ACBF.
Selon le Président du Conseil d'administration, « les capacités humaines et institutionnelles seront les facteurs essentiels de la réussite de la ZLECAf. Par conséquent, l'ACBF a déployé des programmes expressément conçus pour préparer les économies du continent aux défis et aux opportunités à venir. »