L'Afrique ne manque pas d'idées et de politiques innovantes. Chaque année, à travers le continent, les gouvernements, les agences panafricaines et les entreprises lancent des programmes traduisant des visions de la croissance.
Toutefois, ce qui a fait défaut, c'est la passerelle entre ces politiques et leur mise en œuvre effective.
En élargissant son rôle de think tank et de moteur du continent en matière de renforcement des capacités, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique sert de passerelle entre les idées et leur mise en œuvre.
L'une des approches de la Fondation pour y parvenir consiste à développer les compétences nécessaires pour transformer les idées en réalité. Dans le cadre de ses activités, l'ACBF s'est rendu compte que le renforcement des compétences ne se fait pas au moment de la mise en œuvre ; il doit commencer à la base, et remonter vers le sommet.
À cette fin, la Fondation a investi des millions de dollars sous forme d'appui financier dans des établissements d'enseignement supérieur et des programmes de formation non diplômants.
Les programmes qui bénéficient de ce soutien ne sont pas choisis au hasard. Ils visent précisément les compétences les plus nécessaires dans les domaines de la politique publique, de la gestion du secteur public, de la gestion financière et de la reddition de comptes. Il s'agit des compétences dont les États membres ont besoin dans leurs institutions pour les aider à concrétiser leurs idées sur le terrain.
L'un des programmes les plus efficaces de l'ACBF en matière de renforcement des compétences ascendantes a été le programme de gestion de la politique économique (EPM).
Dans le cadre de ce programme, la Fondation a travaillé conjointement avec des universités du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, de la République démocratique du Congo, du Ghana, du Mozambique, de l'Ouganda et de la Zambie pour offrir l'EPM. Les résultats ont été tangibles. En effet, 40% des auditeurs ayant participé au programme ont été promus immédiatement après leur formation.
Plus de 600 cadres des secteurs public et privé, issus de 12 pays africains, ont bénéficié des activités de développement des capacités humaines du programme.
Les compétences formées sont très recherchées.
Plus de 90 % des diplômés du programme exercent dans le secteur public. Presque tous les ministères de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) recrutent des diplômés de l'EPM, tout comme les institutions internationales, les entreprises d'intelligence commerciale, la présidence et les services du Premier ministre.
Au niveau national, la Fondation travaille en collaboration avec les États membres pour évaluer leurs besoins en compétences spécifiques. A mesure que les États travaillent à la réalisation de leurs objectifs économiques à long terme, ils recherchent des compétences qui leur permettront de mettre en œuvre leurs plans et stratégies de développement nationaux.
Pour leur venir en aide, l'ACBF procède à l'évaluation de leurs besoins en matière de capacités et met au point des stratégies de mise en œuvre réalisables et spécifiques aux besoins uniques de chaque État membre.
Le renforcement des compétences dont l'Afrique a besoin pour combler le fossé entre la formulation et la mise en œuvre des politiques est une opération permanente que l'ACBF effectue avec grand plaisir.