Comment rendre compte de l’état actuel du renforcement des capacités en Afrique ? C’est à cette question que tente de répondre le présent article. En s’inspirant de la production scientifique existante, en puisant dans les statistiques produites à l’intérieur et à l’extérieur du continent, en recourant aux développements proposés par des institutions nationales et internationales de tous horizons, il est possible de construire la trajectoire du renforcement des capacités en Afrique autour des théories du changement et du capital humain. La pratique du renforcement des capacités qui en résulte, fascinée par l’établissement de l’ACBF en 1991, et portée par l’intervention de plusieurs partenaires au développement, a considérablement influencé le mode d’action de l’Etat africain, les modalités de mise en œuvre des systèmes éducatifs et scientifiques, le déploiement de la microfinance, ou encore le choc des négociations commerciales multilatérales.