La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a réitéré sa volonté et sa disposition à aider les pays en difficulté à accélérer la mise en œuvre de politiques destinées à maintenir les économies à flot pendant et après la COVID-19.
Alors que la pandémie de COVID-19 s'installe et détruit les économies, l'ACBF affirme qu'il est temps pour les pays africains de réfléchir sérieusement et d'envisager des politiques expansionnistes telles que l'assouplissement quantitatif, pour maintenir la liquidité dans l'économie et fournir des ressources au secteur financier. Les pays sont également priés de réfléchir à des programmes de protection sociale pour les personnes vulnérables et celles qui ont été gravement touchées par la maladie.
Le Secrétaire exécutif de l'ACBF, le Professeur Emmanuel NNADOZIE, a déclaré qu'il est nécessaire que les pays africains réfléchissent à des politiques de taux de change raisonnables, ainsi qu’à la nécessité pour les banques centrales de s'éloigner du ciblage d'inflation étroit que beaucoup d'entre elles ont fait. Il a affirmé que l'accent doit être placé sur la croissance et l'emploi.
L’ACBF affirme que la COVID-19 représente un signal d’alerte et une opportunité d’atténuer la faiblesse des infrastructures sanitaires et d’améliorer les économies fragiles de l’Afrique.
« Elle [la pandémie] a exposé certains des défis de capacité, y compris la coordination auxquels sont confrontés les pays africains, mais elle offre également des opportunités pour un changement de mentalité grâce au renforcement des compétences de leadership transformatrices, du capital humain et des institutions, et par des systèmes résilients », a dit Prof. Nnadozie.
Pour garantir l'avenir, le Secrétaire exécutif exhorte les pays africains à donner la priorité au soutien aux entreprises, en particulier aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu'à des plans de relance pour permettre aux entreprises de se développer. Engageant le soutien de l'ACBF à la mise en œuvre efficace des politiques par les pays en difficulté, le professeur Nnadozie a reconnu que de nombreux pays s’en sortent déjà bien en termes de plans de relance et de mise en place de bonnes politiques commerciales.
D’autre part, l’ACBF est consciente de la place de l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle et de l’évolution des emplois qui devront inclure les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.
« Pour nous, cela nécessite plusieurs choses. Premièrement, nous assurer que nous avons les capacités numériques pour participer efficacement à cette quatrième révolution industrielle, ce qui signifie que notre programme de renforcement des capacités numériques pour l'Afrique est désormais plus essentiel, en particulier en cette période de pandémie. La numérisation est devenue essentielle dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 », a déclaré le Secrétaire exécutif.
Le professeur Nnadozie a appelé les pays à réfléchir à la meilleure façon de se réorganiser pour renforcer les compétences des jeunes afin qu'ils participent à la quatrième révolution industrielle.