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Pourquoi l'intégration régionale africaine patauge

Harare
Zimbabwe
23 oct, 2017

Harare, le 23 octobre 2017 (ACBF) – « Les huit communautés économiques régionales (CER) africaines, censées être les piliers de l'Union africaine, n'ont pas encore assumé pleinement leur responsabilité de donner à l'organisme continental la force nécessaire pour fonctionner efficacement.

Elles devraient mieux assumer ce rôle en uniformisant leurs programmes et en cherchant des moyens de mieux stimuler les dirigeants africains pour faire progresser l'intégration régionale », a déclaré Mme Grace Kaimila-Kanjo, Directrice des finances et administration de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF).

Elle s’exprimait lors d'un séminaire d'échange sur renforcer la mise en œuvre efficace des politiques dans les communautés économiques régionales: Cas de la SADC, au siège de l'ACBF à Harare, où M. Munetsi Madakufamba, directeur exécutif du Centre de recherche et de documentation d'Afrique australe (SARDC) était le présentateur principal.

« L'un des problèmes principaux auxquels nous sommes confrontés est un programme sans cesse croissant des CER et les voies par lesquelles motiver nos dirigeants à faire progresser l'intégration régionale », a noté Mme Kaimila-Kanjo.

Il y avait un consensus dans le séminaire sur le fait que le manque de solidarité politique était en partie responsable de cet actuel état des choses au sein des CER. Par exemple, alors que l'intégration régionale était possible pendant la période 1980-1992 étant donné que l'agenda de la SADC était principalement axé sur le besoin d'indépendance, aujourd'hui, avec l'indépendance gagnée, les programmes surchargés de la SADC et des autres CER signifient qu'il n'y a pas de délimitation claire des responsabilités et des agents d'exécution.

Les CER manquent également de ressources financières parce que la plupart des États membres ne les financent pas adéquatement. Ceci, dans le cas de la SADC, est un énorme obstacle à son efficacité. Fait inquiétant, il y a une mauvaise interface entre les CER et les États membres, ce qui fait que les CER dépendent trop des sources de financement externes pour leurs activités, une situation qui soulève de graves questions de propriété et d'indépendance d'action.

Pour résoudre le problème du financement, le séminaire a recommandé l'une des principales conclusions d'une étude de l'ACBF lancée en avril de cette année intitulée Enquête sur les besoins en capacités des communautés économiques régionales africaines et stratégies pour y rémédier.

C'est en vertu de la conclusion du « sondage » que les CER devraient établir un fonds d'affectation spéciale avec des contributions des États membres et des partenaires au développement, un modèle qui fonctionne déjà bien pour la CEDEAO où un prélèvement communautaire de 1,5% des droits de douane génère plus de 630 millions de dollars par an pour financer des programmes d'intégration.

Le présentateur du séminaire, M. Madakufamba a déclaré que les insuffisances des CER dans leur tentative de tirer parti du programme d'intégration de l'Afrique affectaient l'efficacité de l'Union africaine. « Dans la liste de ces lacunes », a-t-il déclaré, « l'incapacité chronique d’appliquer les décisions de l'UA a entraîné une crise de mise en œuvre. »

Fondamentalement, les insuffisances institutionnelles des CER et l'adhésion des États à différentes organisations régionales risquent d'aggraver le problème, à moins que comme l’a dit M. Madakufamba : « des mesures correctives soient prises de toute urgence et avec l’audace nécessaire. »

En ce qui concerne spécifiquement la SADC, M. Madakufamba a déclaré : « Ce point de l'histoire de la SADC offre à l'ACBF des opportunités d'offrir un appui technique et des pratiques efficaces pour renforcer les capacités institutionnelles de cet organisme sous-régional. »

Incidemment, quand il s'agit de la vision et des politiques, la SADC sait clairement ce qu’elle veut faire. Cependant, les progrès ont été lents. Selon M. Madakufamba : « Ce qui entrave l'intégration régionale, c'est le manque de volonté des États membres de mettre pleinement en œuvre les programmes convenus. »

Les actions médiatiques recommandées à l'attention de la SADC par les participants au séminaire incluent les points suivants: (a) L'organisation devra être réformée et ses prograammes et politiques basés sur des objectifs réalistes, pas sur l'idéalisme; (b) Elle devra se concentrer sur les domaines prioritaires clés afin de ne pas surcharger ses programmes; (c) les parties prenantes devront être impliquées dans la mise en œuvre et l'élaboration des programmes de la SADC afin que la charge de financement ne soit pas uniquement portée par les Etats membres; et (d) les champions de l'intégration régionale devront être créés selon le modèle européen où l’on utilise l'Allemagne pour diriger l'intégration européenne (dans le cas de la SADC, les géants économiques régionaux tels que l'Afrique du Sud, l'Angola et la Tanzanie peuvent être amenés à jouer le rôle que l'Allemagne a joué dans l'intégration européenne).

-FIN-

 

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Email : A.Ticha@acbf-pact.org

 

À propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF)

Après avoir lancé et coordonné efficacement des programmes de renforcement des capacités d'une valeur de plus de 700 millions de dollars américains dans 45 pays et 8 communautés économiques régionales (CER) en Afrique depuis 1991, l’ACBF a rassemblé l'expérience requise qui en fait l'institution incontournable en matière des connaissances spécialisées et de ressources humaines pour conseiller et appuyer les pays africains, les CER et les institutions sur des mesures décisives à prendre pour développer de toute urgence les compétences pratiques nécessaires pour la transformation économique du continent.

Les preuves provenant de notre travail de pointe (constitué des centaines de publications en matière de connaissances) et du travail de plusieurs partenaires montrent que les efforts de développement de l'Afrique sont entravés par de graves déficits de capacités se présentant souvent sous la forme de pénuries de compétences critiques, de déficits de leadership, d'entraves dues aux mentalités et aux institutions faibles. La pénurie de compétences pratiques sur le continent est importante dans des domaines clés tels que la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM) et l'agriculture.

À l’ACBF, nous continuerons à utiliser notre expérience inégalée dans la gestion des mécanismes financiers pour le développement, notre vaste expérience en collecte des connaissances grâce à la combinaison de compétences exceptionnelles de notre personnel de base ainsi qu'à nos solides partenariats et réseaux stratégiques pour aider les pays et les institutions à identifier leurs besoins en capacités, les conseiller sur la façon de pallier à ces faiblesses de capacités et trouver les connaissances et ressources nécessaires pour développer les ressources de capacité requises, les utiliser efficacement et les conserver en vue d’atteindre leurs objectifs de développement à court et à long terme.

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Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


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L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


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La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


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L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


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