Suite à l'approbation du rapport du Panel de haut niveau (PHN) sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance d'Afrique et à l'adoption d'une déclaration spéciale par les chefs d'Etat de l'Union africaine lors du 24e sommet de l'Union africaine, il était important que les étapes suivantes à prendre pour endiguer les sorties illégales du continent soient déterminantes. Le Secrétariat du PHN, dont le siège est à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, a organisé une réunion inaugurale du Consortium. Celui-ci a été créé pour la collaboration de tous les acteurs qui luttent contre les FFI en Afrique. La réunion inaugurale du Consortium a eu lieu en Afrique du Sud les 13 et 14 juin 2016. Elle a été présidée par S.E. Thabo Mbeki, l'ancien président sud-africain. La réunion a été convoquée par le Secrétariat du Panel de haut niveau sur les FFI en vue d'initier une collaboration simplifiée des efforts mondiaux pour lutter contre les FFI en général, et, en particulier, l'établissement d'une approche cohérente en vue de mettre en œuvre les recommandations du rapport du Panel de haut niveau sur les FFI d'Afrique.
Lors de cette réunion plusieurs directives fondamentales pour le consortium ont été établis. L'une des plus importantes était que la finalisation des termes de référence du Consortium et du document de projet anti-FFI serait la prochaine étape nécessaire du consortium.
Il a été convenu que les membres du Consortium devaient impérativement valider le document de projet Anti-FFI provisoire présenté et discuter des stratégies pour sa mise en œuvre. C’est sur base de cette recommandation de la réunion inaugurale du Consortium que la CEA a organisé un atelier de validation.
L'objectif principal de l'atelier était d'examiner et de certifier la faisabilité et l'applicabilité des termes de référence du Consortium et du projet anti-FFI proposé par le Secrétariat du PHN sur les FFI (dont le siège est à la CEA).
La réunion était présidée par Mme Aida Opoku-Mensah, chef de service de l’Unité de la CEA pour le renforcement des capacités et de conseillère spéciale pour les ODD/Agenda 2030. Elle a réitéré la nécessité pour le groupe d’appliquer les recommandations et les mesures du PHN. Elle a affirmé que la CEA est pleinement engagée dans la lutte contre les FFI.
Mme Opoku-Mensah a fait une présentation sur le document de projet en commençant par la logique du projet dont le principal objectif était la mise en œuvre des recommandations du PHN. La présentation a souligné le contexte, la logique du projet, la stratégie et le cadre de mise en œuvre proposés en fonction des résultats et des recommandations qui y sont. Elle a conclu la présentation en mettant en évidence les piliers thématiques ou stratégiques dans lesquelles les recommandations PHN ont été regroupées, sous lequel le projet est encadré pour guider l'intervention de toutes les parties prenantes à travers les trois sources de FFI. Les 4 piliers sont : la transparence, la cohérence, le renforcement des capacités entièrement intégré et une architecture législative pour endiguer les FFI aux niveaux national, régional et mondial. Ces piliers constituent les blocs d'un « moteur » de réduction et d’éradication des FFI qui, travaillant en tandem, sont essentiels pour lutter efficacement contre les FFI. Les participants ont convenu que les travaux de lutte contre les FFI du continent doivent être menés par les Africains et être conformes aux conclusions du Groupe d'experts de haut niveau et que le travail du Consortium et son programme au cours des cinq prochaines années devront être axés sur les priorités africaines.
La réunion a été conclue par la validation du document de projet anti-FFI avec un plan d’action et une marche à suivre.