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Les pays africains appelés à tirer parti des ressources intérieures lors du 3e Forum de l’Afrique pour les résultats

Nairobi
Kenya
18 juil, 2016

La Communauté Africaine de Pratiques sur la Gestion axée sur les Résultats de Développement (AfCoP-GRD) avec le soutien de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et la Banque Africaine de Développement (BAD) tiendra le troisième Forum de l’Afrique pour les Résultats du 13 au 15 juillet 2016 à Nairobi, Kenya.

Ce Forum, le troisième d’une série, vise à améliorer la vie des citoyens africains par le biais de la GRD pour insuffler un changement durable. Le 3e Forum AfriK4R met l'accent sur la mobilisation des ressources intérieures et permettra de partager et de discuter des pratiques innovantes, solutions et mécanismes de mobilisation des ressources intérieures (MRI) en Afrique.

Au cours des deux dernières décennies, l'Afrique a connu une croissance économique remarquable. Selon la Banque mondiale, la croissance réelle du produit intérieur brut (PIB) a atteint une moyenne de 4,5% par an de 1995 à 2013. En dépit du ralentissement des plus grandes économies de l'Afrique comme le Nigeria, le PIB de la région devrait se redresser pour atteindre une moyenne de 4,4% et 4,8% en 2016 et 2017 respectivement. Le continent compte parmi les régions économiques les plus dynamiques du monde.

Le Ministre de la Décentralisation et de la Planification Hon. Mwangi Kiunjuri a ouvert le Forum sur ces mots.

Nombre d’études montrent que le continent dispose de ressources inexploitées qui ont le potentiel de financer le développement. « Ces études révèlent un large éventail de ressources disponibles en Afrique y compris des mécanismes et instruments à travers lesquels ces ressources peuvent être canalisées »

Il a continué en précisant que certaines de ces ressources disponibles incluent :

  • Plus de 520 milliards de dollars US de taxes domestiques générées annuellement par l’Afrique
  • Plus de 168 milliards de dollars US que l’Afrique gagne à travers les mines et les combustibles minéraux
  • Plus de 400 milliards de dollars US que l’Afrique détient dans les Réserves Internationales dans leurs Banques Centrales ou leurs Réserves
  • Un accroissement dans la capitalisation des marchés d’actions qui est parti de 200 milliards de dollars US en 1996 à 1200 milliards de dollars US en 2007
  • Quelques 10 pays africains ont établi des Fonds souverains estimés à environ 160 milliards de dollars US

« Ces ressources citées ci-dessous peuvent facilement couvrir nos besoins de financement du développement à hauteur de 70 pour cent »

Bien que la croissance voile l'inégalité croissante sur le continent - la majorité des populations ne ressentent pas l'impact de la croissance économique dans leur vie - il est nécessaire de soutenir cette croissance, dans la mesure où elle est la première condition d’une prospérité partagée. Cependant, la durabilité de cette croissance nécessite des ressources financières suffisantes pour permettre aux gouvernements africains d'investir de plus en plus dans des activités économiquement et socialement productives, capables d'améliorer les conditions de vie des populations, ce que les gouvernements africains n’ont pas encore pu réaliser. Comme souligné par Dr. Thomas Munthali de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique « les pays africains font face à divers défis, parmi lesquels les capacités sont le plus important, les empêchant de mobiliser leurs ressources intérieures. Ces défis incluent le recouvrement des recettes, la lutte contre les flux financiers illicites, le renforcement du secteur financier et la lutte contre la corruption »

« Face à ces défis, la Banque africaine de développement continue de supporter les pays africains afin d’assurer qu’ils sont capables d’accroitre leurs ressources et de les investir dans des activités productives sur les plans économique et social afin d’améliorer les conditions de vie des populations » a fait remarquer Gabriel Negatu, le Représentant résident de la BAD au Kenya.

Le Forum a rassemblé des responsables de haut niveau des institutions de mobilisation des recettes, y compris, l'administration fiscale, les institutions de supervision et de contrôle, ainsi que les intermédiaires financiers des pays anglophones et francophones et des institutions régionales d'Afrique.

Le 3e Forum de l’Afrique pour les Résultats (AfriK4R) a permis de promouvoir la culture de résultats en Afrique et contribuer à la réalisation du programme de transformation du continent. Ceci s’effectuera à travers le partage de connaissances et le dialogue sur l'intégration de la gestion axée sur les résultats de développement, en appui aux principales réformes institutionnelles, afin d’améliorer la mobilisation des ressources intérieures nécessaires pour atteindre les résultats nationaux de développement. Il s’appuie sur les acquis du second Forum AfriK4R tenu à Abidjan, en Côte d'Ivoire en juin 2015 sur l'intégration régionale, et sur l’Assemblée Annuelle de l’AfCoP pour améliorer l'efficacité du développement sur le continent.

« Ici, je sais que nous avons de grands intellectuels. Je suis confiant que vous êtes tous préparés pour vous engager dans les thématiques qui seront débattues au cours de ce Forum. Donnez tout pour vous assurer qu’en tant que continent nous pouvons fièrement prendre notre place et diriger notre programme de développement » a conclu Hon. Mwanji Kiunjuri

Ken Ofori Atta

Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


Honorable Ken Ofori Atta, Ministre des Finances du Ghana et actuel Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF
Goodall Gondwe

L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


Honorable Goodall Gondwe, ancien Président du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF et Ministre des Finances du Malawi
Lamin Momodou

À notre avis, les réalisations remarquables de l'ACBF au cours des 26 dernières années ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’un travail acharné, du dévouement, de l’engagement, d’un leadership déterminé, de l’appui des pays membres et d’un partenariat productif.


M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
Erastus Mwencha

La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


S.E. Erastus Mwencha, Président du Conseil d’administration de l'ACBF
Thomas Kwesi Quartey

L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


S.E. Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l'UA
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