La Fondation pour le renforcement des capacités (ACBF) et la Commission de l'Union africaine (CUA) tiendront une réunion d’engagement des intervenants les 12 et 13 mai 2016 au siège de la Commission de l'Union africaine à Addis-Abéba (Ethiopie) sur le thème « les impératifs de capacité pour l’Agenda 2063 ».
La réunion attirera des représentants des différentes intervenants dans le secteur du renforcement des capacités, entre autres les gouvernements et leurs partenaires au développement.
L’Agenda 2063, « l'Afrique que nous voulons », est le Cadre stratégique africain autochtone agrée par les Chefs d'Etats et de gouvernements à travers l'Union africaine. Le cadre a été élaboré autour de sept aspirations clés:
- Une Afrique prospère, fondée sur la croissance inclusive et le développement durable;
- Un continent intégré politiquement, uni et fondé sur les idéaux du panafricanisme et de la vision d'une Renaissance africaine;
- L’état de droit;
- Une Afrique en paix et en sécurité;
- Une Afrique ayant une forte identité culturelle, un patrimoine, des valeurs et une éthique communs;
- Une Afrique dont le développement est axé sur les peuples, se fondant sur le potentiel offert par les peuples africains, en particulier les femmes et les jeunes, et prenant soin des enfants;
- Une Afrique qui peut se présenter comme un acteur et un partenaire mondial fort et influent.
Selon l’ACBF, la mise en œuvre réussie de l'Agenda 2063 nécessite une approche stratégique qui mette en priorité les problèmes capacitaires clés qui, s’ils sont abordés, peuvent débloquer le vrai potentiel du continent. Le Professeur Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de l'ACBF, a plusieurs fois affirmé : « Il y a eu un manque de confiance chez certains Africains dans leur capacité à développer le continent. Cependant, le développement de l'Afrique par le partenariat et un effort concerté peut être atteint. »
L'objectif principal du prochain atelier à venir sera d'examiner et de valider les principaux points et recommandations qui se dégagent de l'examen des documents d'évaluation des capacités produits par l'ACBF, entre autres : (i) les capacités nécessaires à l’Agenda 2063; (ii) les compétences techniques essentielles de l’Afrique: Une dimension capacitaire clé nécessaires à la mise en œuvre des programmes dans les dix premières années de l’Agenda 2063; (iii) le Cadre du plan de renforcement des capacités. Les principales conclusions du processus d'examen comprennent les lacunes de nos systèmes d'éducation, le besoin de compétences techniques essentielles et des capacités et la nécessité d'un changement dans l'architecture institutionnelle et les cadres législatifs.
Le rapport sur les « besoins capacitaires de l’Agenda 2063 » nous informe que les capacités requises pour une mise en œuvre réussie de l'Agenda 2063 sont regroupés en quatre catégories principales, à savoir : (1) les capacité opérationnelles pour des résultats holistiques et efficaces (ce qui inclut les capacités institutionnelles et humaines ainsi que les systèmes et les processus de travail), (2) le changement et les capacités de transformation (qui comprennent le leadership transformatif, la préparation au changement, les capacités pour les changements de mentalité, et les capacités d'innovation), (3) les capacités composites (qui comprennent la planification stratégique, la gestion axée sur les résultats ainsi que l'organisation et les capacités de coordination); et (4) les compétences essentielles, techniques et sectorielles pour la mise en œuvre des 10 projets phares dans le cadre du premier Plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda 2063.
L'étude sur les « compétences techniques essentielles de l’Afrique : une dimension capacitaire clé nécessaire à la mise en œuvre des programmes au cours des dix premières années de l'Agenda 2063 » révèle, entre autres conclusions, que:
- en termes d'agronomes et de chercheurs en agriculture, l'Afrique pourrait avoir un écart actuel projeté de 1.611.042, et un nombre projeté de 1.886.820 à viser d'ici 2023;
- comme continent, l'Afrique pourrait avoir un écart estimé actuel de 2.827.703 ingénieurs en eau et assainissement. Le continent devrait viser 3.152.025 d'ici 2023; et
- l'Afrique pourrait avoir un écart actuel projeté de 7.441.648 ingénieurs, et un chiffre projeté de 8.295.163 ingénieurs à viser d'ici 2023
Le « cadre du plan de renforcement des capacités » suggère que pour qu’un programme majeur de renforcement des capacités prenne place dans le cadre de la mise en œuvre de l'Agenda 2063, l’on estime que 80 pour cent des interventions de renforcement des capacités nécessaires pourrait être initiés et réalisés par différents acteurs du groupe des intervenants, tandis qu'environ 20 pour cent peuvent-être placés sous la responsabilité des institutions continentales et régionales.
Le Pr Nnadozie ajoute: « L'identification des capacités comme domaine stratégique clé a été l'un des maillons manquants fondamentaux dans les efforts de développement précédents. À ce titre, la mise en œuvre de l'Agenda 2063 sera basée sur une bonne compréhension des exigences capacitaires, accompagnée d'un cadre de planification des capacités de développement. »
Le prochain atelier délibérera également des décisions orientées vers l’action à prendre ainsi que des activités à entreprendre par les groupes d'intervenants clés pour l'exécution efficace d'un plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda 2063.
FIN
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Susan Mwiti
Consultante en Communication
Fondation pour le renforcement des capacités (ACBF)
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Note aux rédacteurs
A propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique
Fondée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles pour la bonne gouvernance et le développement économique en Afrique. À ce jour, la Fondation a habilité les individus dans les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L’ACBF appuie le renforcement des capacités grâce à des subventions, l'assistance technique et les connaissances à travers l'Afrique.
La mise en place de l'ACBF était une réponse aux graves lacunes capacitaires de l'Afrique, et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF sont fondées sur quatre principes: le caractère central des capacités dans le processus de développement en Afrique, le rôle essentiel d'un partenariat et d’une approche axée sur la demande dans la résolution des problèmes de capacité; l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités, et une approche systématique, séquencée et coordonnée au processus de renforcement des capacités.