Le professeur Emanuel Nnadozie, secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, a accueilli M. Michael Keen, directeur adjoint des affaires fiscales au FMI pour discuter de la manière dont les deux institutions pourraient travailler ensemble au renforcement des capacités de l'Afrique aux niveaux humains et institutionnels en fonction de leurs avantages comparatifs. Le secrétaire exécutif était accompagné de Mme Wanjiku Nyoike, un agent de programme dans son bureau, et du Dr Thomas Munthali, directeur de la recherche, suivi et évaluation des connaissances.
Dans son adresse, le professeur Nnadozie a informé M. Keen sur les activités de l'ACBF et a exprimé son engagement à renouer le dialogue avec le FMI. Il a mentionné que l’ACBF a travaillé autrefois avec le FMI lorsque ce dernier utilisait l’ACBF pour appuyer l’AFRITAC (Centre Régional d'Assistance Technique pour l’Afrique) à la fin des années 2000.
Le secrétaire exécutif a informé le directeur adjoint sur les trois domaines de renforcement des capacités sur le continent ciblés par l'ACBF: l’investissement dans les institutions de renforcement des capacités aux niveaux national et régional, l’appui technique à la mise en œuvre des projets et programmes financés ainsi que la production et le partage de connaissances.
« Je suis heureux qu'au cours des années l'ACBF ait contribué à la création d'un groupe de gestionnaires de niveau intermédiaire, ait renforcé les capacités des institutions et des parlements et fait des contributions dans l’appui à l'intégration régionale en appuyant les capacités des organisations africaines (allant des communautés économiques régionales à l'Union africaine) », a souligné le professeur Nnadozie.
«Miser sur la collaboration conjointe entre l’ACBF et le FMI pour AFRITAC est encore plus important maintenant que l'ACBF est le fer de lance des efforts de renforcement des capacités de mobilisation des ressources intérieures. Il est donc opportun de renouer et de travailler ensemble sur la dimension capacitaire de la mobilisation des ressources intérieures et autres », a noté le professeur Nnadozie.
Pour sa part, M. Keen a remercié l'ACBF pour l'organisation de la réunion bilatérale, et a souligné que le FMI est intéressé à en savoir davantage sur le travail de production de connaissances et d'autres activités de formation de l'ACBF, de manière à aligner les efforts sur les domaines programmatiques communs. «Je suis ravi de vous rencontrer et de travailler étroitement avec vous. Nous avons des activités dans certains pays africains pour lesquels nous pouvons coopérer et que nous pouvons développer. Je vous remercie de l'initiative, et je voudrais donner suite à cette importante réunion » a dit M. Keen.
L’ACBF a été créée il y a 24 ans avec l’appui de la BAD, de la Banque mondiale, de 12 pays africains et un certain nombre de partenaires de développement bilatéraux. Actuellement, l'ACBF opère dans 45 pays africains et a un réseau de groupes d’experts en politiques qui s’est révélé essentiel au renforcement des capacités pour accélérer le développement sur le continent.