Les banques centrales et les ministères des finances en Afrique de l’est et australe ont amélioré leurs capacités à stabiliser efficacement leurs économies, améliorer la gestion de leur dette et de leur secteur financier grâce à l'adoption d'un certain nombre d’outils de gestion de dettes et de finances parrainés par l’ACBF tels que des modèles, des manuels et des procédures.
L’ACBF a appuyé l'Institut macroéconomique et financier pour l'Afrique de l’est et australe (MEFMI) et l'Institut ouest-africain de gestion financière et économique (WAIFEM) pour fournir une formation pratique et des services techniques ou consultatifs aux banques centrales et aux ministères des Finances et de la planification en Afrique sub-saharienne. Les résultats ont été plus qu'encourageants vu que la formation a contribué à la stabilité macroéconomique, la gestion de la dette et une meilleure gestion du secteur financier dans les pays membres des deux organisations, à travers l’élaboration et la mise en œuvre de modèles, manuels, procédures ainsi qu’une formation et une assistance technique taillées sur mesure.
En Afrique australe, la Banque centrale de la Namibie et le ministère des Finances du Botswana ont pu projeter presque fidèlement la croissance du PIB réel à 4,3% et à 5,3% pour 2013, contre les dépenses réelles de 4,4% et 5,9% respectivement. Au Lesotho, le MEFMI a appuyé le gouvernement pour développer un indicateur d'activités économiques, qui est actuellement utilisé pour gérer la performance de l'économie à court et à moyen termes. Le MEFMI a également appuyé le ministère des Finances au Swaziland pour élaborer un modèle d'analyse macroéconomique en mars 2012, qui est maintenant utilisé activement pour faire des simulations macroéconomiques. L'institut a également aidé la Banque de Namibie à développer un modèle macroéconomique de base et un outil d’analyse des indicateurs économiques (EIA) pour le suivi de l'économie namibienne en avril 2013. Le Botswana a également été en mesure d'estimer l'écart de production avec précision en utilisant le modèle macro, et cette variable a grandement amélioré la qualité des prévisions d'inflation.
En Afrique de l'Est, la Banque nationale du Rwanda a également été assistée par l'institut dans l’élaboration d’un modèle de base de l'inflation, ce qui a amélioré les prévisions de l'inflation. A Djibouti, l'appui de la Fondation au renforcement des capacités en 2004 a permis au Projet de Renforcement des capacités de la gouvernance financière et de contrôle de la République de Djibouti (IGE) de décoller et de promouvoir efficacement la bonne gouvernance et la reddition des comptes pour la gestion des fonds public, qui est au cœur de toute lutte contre la corruption. L’appui de l'ACBF a permis à l'institution d'améliorer ses capacités internes ainsi que de renforcer sa collaboration et le réseautage avec des institutions aux principes similaires dans la lutte contre la corruption.
L’IGE effectue régulièrement des enquêtes et audits stratégiques approfondies auprès des institutions gouvernementales, ce qui a abouti à des changements significatifs et des réformes institutionnelles dans le pays.
Par exemple, l'audit du secteur de la santé a exposé une gestion chaotique et opaque des fonds ainsi que des cas de fraude établis. De plus, l'audit de la sécurité sociale a conduit à la fusion des deux caisses de sécurité sociale pour former le Conseil National de Sécurité Sociale (CNSS).
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