Au cours de l’année dernière, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a entamé et achevé un processus de transformation profonde qui la rendra plus efficace pour contribuer à la transformation et au développement structurels de l'Afrique.
Dans son discours d'ouverture de la troisième réunion spéciale des gouverneurs de l'ACBF, tenue à Addis-Abéba le 30 mars, le Secrétaire exécutif de la Fondation, le professeur Emmanuel Nnadozie, a déclaré qu’actuellement l'ACBF était dans une meilleure situation que l'an dernier et qu'elle avait revitalisé son partenariat avec les principales organisations panafricaines : l’Union africaine, la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l'Afrique et l'Agence du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).
«Je n’ai aucun doute que notre engagement collectif à un travail collaboratif efficace entre les cinq organisations conduira à un appui décisif au processus de transformation de l'Afrique »,' a déclaré le professeur Nnadozie. «La transformation économique et sociale de notre continent, à travers la mise en œuvre réussie de nos plans d'émergence nationaux harmonisés avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine, exigera en effet un travail collaboratif de toutes les institutions panafricaines, qui maintiendra le renforcement des capacités au centre du processus du développement du continent. »
Le professeur Nnadozie a ajouté que la Fondation travaille déjà avec ses organisations partenaires pour identifier les impératifs de capacités de l'Agenda 2063 et qu’elle soutiendrait le processus d'harmonisation des plans nationaux de développement avec le plan de développement de l'Afrique. La Fondation va également contribuer à clarifier les responsabilités respectives de la CUA et des Communautés économiques régionales dans la mise en œuvre de l'Agenda 2063.
S’adressant aux gouverneurs à travers un communiqué lu par un représentant, l'Honorable Christian Magnagna, ministre gabonais du Budget et président du Conseil des gouverneurs, a déclaré que la viabilité de la Fondation dépendait des contributions financières des pays membres de l'ACBF. Il a demandé aux parties défaillantes de respecter leurs engagements financiers quant au 3e Plan stratégique à moyen terme de la Fondation (2012 - 2016). « N’oublions pas notre engagement collectif à contribuer à hauteur de 28 150 000$ au 3e PSMT de l'ACBF. Actuellement, nos contributions ne représentent que 45% des engagements pris », a déclaré l'Honorable Magnagna.
Il a félicité cinq pays pour avoir pleinement respecté leurs engagements : le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, le Rwanda et le Zimbabwe, ainsi que les quatre autres pays qui sont à jour, à savoir le Gabon, le Mali, le Nigéria et le Swaziland. Il a également déclaré que 15 autres pays avaient respecté leurs engagements partiellement. Il a exprimé son inquiétude quant aux dix autres pays qui n’ont encore fait aucun décaissement. Ce sont: le Cap-Vert, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Libéria, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, la Sierra Leone et l'Ouganda.
Mme Nandipha Mkunqwana, Directrice du département des institutions multilatérales africaine au Ministère sud-africain des Finances a invité d'autres pays à se joindre au Comité de l’ACBF pour l'adhésion à la mobilisation des ressources. « J’exhorte tous les pays africains à se joindre aux efforts du Comité pour donner à notre Fondation un fonds de dotation qui garantira sa durabilité et son appui constant au processus de développement de l'Afrique, car les capacités constituent le développement » a-t-elle dit.