Harare va accueillir le troisième Forum sur le "Renforcement des capacités pour la transformation économique et sociale de l’Afrique" du 3 au 5 avril
Le 3e Forum sur le renforcement des capacités (CDF) se tiendra dans le pays hôte de l’ACBF, le Zimbabwe, du 3 au 5 mai. Environ 500 délégués sont attendus à Harare pour discuter des moyens de ‘renforcer les capacités pour la transformation économique et sociale de l’Afrique’.
Le professeur Emmanuel Nnadozie, secrétaire exécutif de l’ACBF, estime que le développement des compétences, des connaissances et des capacités des individus et des institutions d’Afrique, ainsi que l’inclusion de ces capacités dans les politiques panafricaines sont essentiels au développement durable. Ces compétences doivent être retenues et harmonisées pour être utilisées à l’échelle du continent.
« Les participants qui se réuniront à Harare à l’occasion de notre 25e anniversaire aborderont plusieurs questions importantes, avec l’idée de passer du dialogue à l’action. Ils se demanderont comment l’Afrique peut innover et répliquer des approches efficaces pour se transformer et développer les compétences essentielles dont elle a besoin. Des ministres des Finances et de la Planification, des agences multilatérales, des partenaires de financement, des universitaires et des représentants d’institutions soutenues par l’ACBF discuteront des dimensions du renforcement des capacités contenues dans l’Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable (ODD), en réfléchissant en particulier au rôle que jouent les gouvernements, les partenaires de développement, la société civile, le secteur privé, les instituts de formation et les médias dans le renforcement des capacités pour la transformation économique et sociale de l’Afrique ».
Le ministre zimbabwéen des Finances et du Développement économique, Patrick Chinamasa, présidera le Forum. Plusieurs événements thématiques parallèles sont prévus, notamment une séance sur le rôle de la science, de l’innovation et de la technologie dans la transformation économique et sociale de l’Afrique. Celle-ci est organisée par le Nelson Mandela African Institute of Science andTechnology (NM-AIST), basé en Tanzanie.
La Banque africaine de développement organisera un événement parallèle sur le rôle des banques de développement dans la transformation économique et sociale de l’Afrique, tandis que le HESPI (Horn Economic and Social Policy Institute) animera une session sur le rôle des groupes de réflexion dans le développement économique et social durable et inclusif en Afrique. Le Centre for Tobacco Control in Africa, en Ouganda, examinera comment les gouvernements africains peuvent renforcer les capacités en vue d’un contrôle du tabac efficace. Deux études de cas seront présentées : l’une du Zimbabwe, qui s’intéressera à la planification fondée sur des données factuelles en vue de la transformation économique et sociale, et l’autre d’Ouganda, sur le rôle des Parlements dans la mise en œuvre du programme de transformation africain.
Le professeur Nnadozie a souligné le fait que certaines des économies à plus forte croissance avaient réussi grâce à des investissements stratégiques dans les capacités humaines, institutionnelles et organisationnelles.
« Les économies émergentes les plus performantes, dont le Brésil, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Inde et la Malaisie, ont toutes mis en œuvre des programmes de transformation économique à long terme, soutenus par l’élaboration et la mise en place de politiques socio-économiques efficaces. De nombreuses économies africaines, telles que l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Rwanda, connaissent également une croissance rapide. Elles se distinguent par le fait qu’elles ont mis l’accent sur le renforcement de capacités pour un développement durable, et ont formulé et mis en place des politiques efficaces. »
« Ce 25 ème anniversaire est une étape stratégique pour nous. Nous avons organisé auparavant deux Forums sur le renforcement des capacités – l’un au Mali et l’autre au Mozambique. Ce troisième Forum nous donne l’occasion de lancer une nouvelle plate-forme afin de coordonner le renforcement des capacités sur le continent. Nous avons besoin d’une Afrique capable de se développer seule et il est temps de cesser de discuter pour agir – nous devons cesser de parler de ce qu’il y a à faire et discuter à la place des manières d’y parvenir. »
Les nations fortes, prospères et autonomes sont généralement celles qui possèdent des institutions et des pratiques permettant au peuple de se gouverner dans un climat de paix et de progrès. Un bon leadership est essentiel à ce succès, tout comme le sont la stratégie, la vision, les partenariats et les citoyens. D’ici quelques décennies, l’Afrique regroupera un quart de la population mondiale. Pour qu’elle puisse mettre en œuvre son programme de développement socioéconomique ambitieux mais pragmatique – l’Agenda 2063 –, des systèmes robustes, des mécanismes de financement et des politiques efficaces sont nécessaires.
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), créée il y a 25 ans, a défini une stratégie à long terme afin de renforcer les capacités humaines, institutionnelles et organisationnelles en vue de contribuer activement à la transformation structurelle du continent. Depuis sa création, l’ACBF a investi plus d’1 milliard $, développant les institutions dans 45 pays et soutenant les Communautés économiques régionales, les organisations continentales et plus de 41 groupes de réflexion.
Insistant sur la formation des économistes, des experts financiers et des spécialistes du développement, sa priorité a toujours été d’apporter aux ministères des Finances et de la Planification économique, aux Banques centrales et aux Bureaux des statistiques les compétences leur permettant de mettre en place une bonne gestion macroéconomique et des mécanismes de contrôle financiers efficaces. La Fondation s’est plus récemment intéressée au renforcement des capacités dans le secteur privé et la société civile, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes.
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Susan Mwiti
Communication Consultant
The African Capacity Building Foundation (ACBF)
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Note aux rédacteurs
A propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique
Fondée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles pour la bonne gouvernance et le développement économique en Afrique. À ce jour, la Fondation a habilité les individus dans les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L’ACBF appuie le renforcement des capacités grâce à des subventions, l'assistance technique et les connaissances à travers l'Afrique.
La mise en place de l'ACBF était une réponse aux graves lacunes de capacités en Afrique, et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF sont fondées sur quatre principes: la centralité des capacités dans les processus de développement en Afrique; le rôle essentiel des partenariats et d’une approche axée sur la demande dans la résolution des problèmes de capacité; l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités et une approche systématique, séquencée et coordonnée au processus de renforcement des capacités.
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