Ce lundi, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a donné, sous la forme d'une subvention de 1 million US$, son appui aux efforts déployés par le Secrétariat de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) en vue de renforcer ses capacités à conduire la nouvelle phase du processus d'intégration de la Communauté, qui vise à rendre opérationnels son union douanière et ses protocoles de marché commun.
Ce lundi, en marge du 25e Sommet ordinaire de l'Union africaine à Johannesburg, en Afrique du Sud, le Secrétaire exécutif de l'ACBF, le professeur Emmanuel Nnadozie, et le secrétaire général de la CAE, l'Ambassadeur Dr Richard Sezibera ont signé un accord de subvention, qui verra la contribution financière de la Fondation investie dans le Projet de renforcement des capacités de recherche et d’analyse des politiques de la CAE. Le programme contribuera à renforcer les capacités du Secrétariat de la CAE afin de mieux mener des recherches sur les politiques et formuler des politiques qui fassent progresser son programme d'intégration régionale.
« Nous espérons que la subvention contribuera à revitaliser la fonction de recherche en politiques du Secrétariat, nécessaire à collaborer efficacement avec les États partenaires de la CAE sur les questions d'harmonisation des politiques et accélérer ainsi les décisions qui seront prises par le Conseil des ministres », a déclaré le professeur Nnadozie.
Améliorer les capacités de formulation des politiques du Secrétariat sera essentiel à l’évaluation et aux opérations continues de l'Union douanière et du Marché commun de la CAE, ainsi qu’à la préparation de l'Union monétaire, en particulier l’atteinte des critères de convergence macroéconomique, nécessaire pour la réalisation de ladite union.
Le coût total du projet est de 2,6 millions US$, dont 1,6 million US$ seront fournis par la CAE et 1 million US$ par la Fondation. «Je tiens à féliciter le Secrétariat de la CAE pour l'effort de co-financement qui démontre l’appropriation du projet ainsi que l'engagement au partenariat entre nos deux organisations », a ajouté le professeur Nnadozie.
La CAE, une organisation intergouvernementale régionale comprenant les Républiques du Burundi, du Kenya, du Rwanda, de l'Ouganda et la République-Unie de Tanzanie et dont le siège est à Arusha (Tanzanie), est l’une des régions les plus dynamiques au monde. Les taux de croissance ont repris fortement dans ses pays membres au cours des deux dernières décennies, surpassant le reste de l'Afrique subsaharienne (ASS) depuis l’an 2000. Au cours de la période 2005-2010, la croissance du revenu par habitant a atteint 3,7% par an dans la CAE, comparativement à 3,2% pour l’ASS dans son ensemble.
La feuille de route de la CAE prévoit l'évolution progressive d'une union douanière vers un marché commun, une union monétaire et, au final, une fédération politique. La CAE a établi son union douanière en 2005 et a signé le Protocole relatif à la création d'un marché commun en novembre 2009, qui est entré en vigueur en juin 2010. La dernière réalisation dans la phase d'intégration a été la signature du Protocole de l'Union monétaire en décembre 2013.
Cependant, les efforts de la région pour opérationnaliser pleinement l'union douanière et les protocoles du Marché commun sont entravés par les capacités insuffisantes du Secrétariat de la CAE dans l’accomplissement de son mandat de recherche et d'analyse des politiques.